RTN l’a annoncé ce matin : le parti Solidarités, éjecté du Grand Conseil le 18 avril, lance un référendum contre la H 18, le contournement est de La Chaux-de-Fonds. Cette tentative de torpillage est soutenue par des sous-marins verts. Le candidat vert R. Tschopp, son parti, et le futur groupe Verts-POP sont les cibles prochaines des missiles envoyées par ces jusqu’aux-boutistes politiques. Les référendaires ont jusqu’au 22 juillet pour récolter 4500 signatures.
Nous comprenons mieux aujourd’hui pourquoi le parti d’extrême-gauche s’est avancé tant masqué lors de la campagne électorale pour les élections du 18 avril. Aucun-e de ses candidate-e-s, notamment les député-e-s sortant-e-s Zoé Bachmann, Florence Baldacchino et Stéphane Frochaux, du Bas, n’a explicitement annoncé comme possible ce référendum. Outre ces trois personnes, les Vert-e-s Veronika Pantillon, Diego et Johanna Fischer, Laurent Debrot, se sont aussi opposés au crédit le 31 mars au Grand Conseil.
Solidarités avait son plan déjà tout préparé : avec ou sans le quorum de 3 % lui garantissant au moins deux sièges de député-e-s, il avait décidé de lancer le référendum après les élections.
Le débat au Grand Conseil le 31 mars
Le vote du Grand Conseil du 31 mars a été le suivant :

Sauf le couple Fischer (Diego était candidat et s’est ramassé une veste le 18 avril alors que son épouse Johanna a été réélue), les deux autres Vert-e-s ayant voté contre ont été Veronika Pantillon et Laurent Debrot, deux député-e-s chevronné-e-s qui ne se représentaient pas.
Les abstentionnistes vert-e-s et vert’libéral furent Sera Pantillon, la fille de Veronika, le Chaux-de-Fonnier Marc Fatton, Clarence Chollet de Val-de-Ruz et le VL Aël Kistler. Madame Sera Pantillon est la mieux élue verte du nouveau Grand Conseil, M. Kistler le chef de groupe VL-Centre.
C’est dite que le lancement de ce référendum au milieu de la campagne du second tour est une bombe pour les Verts, pris entre le marteau de leur entrée possible au Conseil d’Etat avec Roby Tschopp et l’enclume de leurs convictions profondes. C’est également une sérieuse épine dans le pied du nouveau groupe Verts-POP du Grand Conseil et dans la cohésion entre les Verts des Montagnes et les autres.
Le député chaux-de-fonnier Marc Fatton, en son nom personnel, a su devant ses pairs expliquer son dilemme cornélien. Comme Chaux-de-Fonnier, il ne pouvait pas voter contre le contournement; comme Vert, il ne pouvait pas approuver un crédit à rebours de ses convictios écologiques. Il s’est courageusement abstenu et est l’un des quatre députés masculins sur dix-neuf ayant survécu à la vague violette.
Il n’est pas étonnant que des intégristes écologistes comme Diego Fischer soient de la manoeuvre, lui le Vert du Bas qui tient un langage arrogant depuis des années sur les Chaux-de-Fonniers. En voici quelques exemples.


Qui sont les référendaires du comité ?
Zoé Bachmann, l’ex-députée de Solidarités, est à la manœuvre principale avec une autre tête pensante du parti, l’avocat-stagiaire Dimitri Paratte qui indiquait déjà fin mars sur Facebook la position sans concession du parti. Ci-dessous, il répondait à notre position sur cette H18 que nous soutenons au nom de l’intérêt général.

Le dinosaure marxiste tendance trotskyste José Sanchez est la caution montagnonne de Solidarités qui n’est quasiment plus représenté chez nous. José tient le même discours anti-capitaliste sans nuances depuis 50 ans.
Le membre de la Grève du climat Robin Augsburger se désigner comme anarchiste. Il est un des fers de lance du non à la loi sur le climat, qu’on votera le 13 juin. Le voir prochainement récolter des signatures avec Frédéric Hainard n’étonnera personne. Le 13 juin, les grévistes du climat voteront non comme l’UDC.
Quant aux Verts, on nous fait croire qu’ils s’engagent dans ce comité référendaire à titre privé. Laurent Debrot n’a jamais voté un crédit routier de sa vie au Grand Conseil. Et la Chaux-de-fonnière Florence Estrem Joray est aussi du membre du collectif La Tchaux Verte et fait partie du comité de l’initiative pour laisser le terrain de l’Ancienne sans parking devant le futur musée d’histoire naturelle à l’Ancien Stand. Elle a été candidate au Conseil général en octobre dernier. Ces deux personnes ont derrière elles un grand nombre de camarades qui partagent leurs points de vue.
Les victimes des missiles envoyés aujourd’hui
Le candidat Roby Tschopp
À quelques jours du second tour, le candidat vert est dans une situation d’autant plus difficile que la présidente de son parti, sa propre femme, ne s’est pas distancée assez nettement de ceux qui sont en effet de vrais torpilleurs d’années d’effort patients. Le communiqué alambiqué paru cet après-midi laisse croire que les Verts ne connaissaient pas l’existence de ce référendum !


Le parti des Verts
En pleine ascension depuis octobre 2019, le parti, totalement rajeuni et féminisé, va faire l’expérience de grandes tensions internes entre ses membres raisonnables et les intégristes. C’est le lot de tous les partis mais la crise tombe au pire moment, surtout qu’à La Chaux-de-Fonds, le conseiller communal Patrick Herrmann et les député-e-s Monique et Patrick Erard et Niel Smith sont des personnes modérées qui risquent d’être débordées par la vague jeune.
Le futur groupe parlementaire Verts-Pop
Les popistes ont toujours été favorables aux contournements routiers dans les Montagnes et les voilà confrontés à une divergence majeure avec leurs alliés.

Bref, il nous semble que la campagne pour l’élection de dimanche prochain s’est jouée aujourd’hui, laissant un goût amer à nombre de Chaux-de-Fonniers raisonnables, tout de gauche et écologistes qu’ils soient. Nous en sommes, n’avons pas ménagé notre peine ces dernières semaines et sommes très décu ! Déception atténuée par Roby Tschopp qui s’est désolidarisé des référendaires le mercredi 5 mai.
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