Séances du Conseil général

Katia Babey, en magistrate responsable, a satisfait le centre-droit qui l’a interpellée au Conseil général

Hier soir le PLR (par Nicole Bosshart) et le PDC (par Blaise Fivaz) ont interpellé le Conseil communal sur la situation du SCAS (action sociale). Katia Babey a répondu précisément et posément à toutes les questions. Les interpellateurs se sont déclarés satisfaits et l’UDC, qui aurait pu engager le débat, ne l’a pas fait. Signes de l’unité respectueuse autour du Conseil communal et de notre ville, malmenée par le journal régional. La radio romande (La Première) a d’ailleurs a mis un important bémol aux enquêtes-chocs des deux détectives d’ArcInfo, soutenus à mort sur les réseaux sociaux par Frédéric Hainard, l’ancien ministre en mal de reconnaissance après sa défaite aux élections communales de 2016.

Dans une démocratie représentative, le débat et les questions se font d’abord dans un parlement. La presse a évidemment son rôle de contre-pouvoir à jouer et ce n’est pas nous, modeste blogueur chaux-de-fonnier, à le contester. Le peuple a toujours le dernier mot car il peut révoquer ou confirmer les élu-e-s (et les partis puisque l’élection se fait à la proportionnelle).

Dans cette affaire, il est possible que Madame Babey reçoive un large soutien des électeurs et électrices tant la droite conservatrice et le journal régional, en mal d’épisodes à raconter, sont en train de les mobiliser, eux et surtout elles, qui ne veulent pas prendre des vessies pour des lanternes. Il reste trois jours pour voter et moins du cinquième des 28’000 électeurs ont envoyé ou déposé leurs bulletins.

Hier Katia Babey a mis en avant une certain nombre de thèmes qui méritent d’être résumés avant de lire, dès demain, à quelle sauce la cellule-enquête d’ArcInfo tournera les choses. En tous cas Ludovic Rocchi, dans Forum , a comme Julien Guillaume de RTS1 dans son reporatge du 12 45, ont bien perçu qu’ArcInfo ne donne qu’une vision discutable de la réalité. ArcInfo dérive-t-il, c’est la question que nous posions dimanche 18 octobre.

Ces thèmes évoqués hier par Madame Babey sont :

1. Le secret de fonction a sans doute été violé pour divulguer des informations à ArcInfo

La cellule-enquête arcinfolle a eu accès à un audit commandé par le Conseil communal sans que celui-ci soit d’accord de le transmettre. Madame Babey a répondu « sans doute » à la question de savoir si cette divulgation au journal régional violait le secret de fonction. Le Conseil communal examinera s’il va porter plainte.

2. Le travail effectué depuis février 2020 pour améliorer la situation et faire un contrôle financier précis

Le 4 février devant le Conseil général, Madame Babey a répondu au PLR qui la questionnait déjà sur son service. La situation grave régnant dans le service a nécessité la mise place, rendue plus lente par la Covid, d’un processus améliorant son fonctionnement après le départ de C.B., le chef de service précédent, en décembre 2019. De même un contrôle financier en collaboration avec le canton, doit chiffrer les pertes réelles. Comme le dit Ludovic Rocchi, une grande partie du contentieux pourrait être récupéré. Katia Babey ne peut pas aujourd’hui articuler des chiffres précis, vérifiables et consolidés. Un travail de longue haleine est toujours en cours.

3. L’audit n’a concerné que les collaborateurs actuels ou ayant quitté récemment le service

Commandé par la ville à une entreprise de coaching, Carpe diem solutions, l’audit a coûté CHF 66’000.-. Ce n’est pas un audit financier mais institutionnel qui s’est attaché à comprendre ce qui s’est passé dans le service et pas à trouver des coupables. Seuls des collaborateurs actuels ou récents ont été interrogés. Ainsi ni les précédentes cheffes de dicastère, Mesdames Clerc, PS (2010-2012) et Schallenberger, Verts, (2012-2016) n’y ont participé. Il en va de même pour la précédente cheffe de service, Madame Cosandier et Madame Bippert, la cheffe, alors, des ressources humaines.

4. La raison pour laquelle l’audit n’a pas été diffusé à la presse qui a dû l’obtenir sous le manteau

Le document n’a pas été livré car les règles de la protection des données obligent, dans un État de droit, à respecter les personnes. Une procédure est en cours devant le préposé à la protection des données. L’audit comporte des faits et des mentions précises qui rendent les auteurs des témoignages reconnaissables. « Si le Conseil communal n’a pas livré ce rapport sans caviardage c’est simplement parce que les règles sur la protection de la personnalité l’interdisent. »

5. La situation actuelle du service

Madame Babey a réconforté le Conseil général dans les bonnes nouvelles qu’elle a données de son service. Il va mieux, après l’entrée en fonction de la nouvelle cheffe de service le 1er juin. Une responsable des procédures et de la formation est arrivée en juillet, une  responsable de l’office de l’action sociale en septembre, « L’équipe de direction est au complet, les compétences sont là, les procédures de contrôle sont en place. »

Ce dernier thème nous amène à penser que ce service, si Madame Babey n’était pas réélue, verrait arriver un-e quatrième chef-fe de dicastère en dix ans. Cette personne prendrait des mois pour se mettre au courant et les choses peineraient à avancer. L’électorat doit s’interroger beaucoup ces prochains jours avant, nous ne l’espérons pas, de se passer d’une magistrate qui a montré hier son sens de l’État.

2 réponses »

  1. Cher Daniel, Merci pour cet éclairage. Je me permets 2 nuances, sensibles.

    1) J’ai cessé la politique le 6 juin 2016 et n’ai plus jamais, 1.1 ni refait de politique et 1.2 ni répondu aux appels de 3 partis pour me réengager. Fort heureusement, ton sentiment n’est pas partagé par le principal concerné, moi et je me permets dès lors d’être parfaitement clair avec toi.

    2) Je paye près de 80’000.- d’impôts dans ce canton et cette ville, je suis en droit dès lors de demander, ce que j’ai fait, un entretien à K.Babey pour lui indiquer de graves manquements, relevés à non moins de 5 reprises par le chef du DEAS et le fait que près de 100’000.- devaient rapidement être réclamés par le SCAS.

    Rien n’a été fait, les 100’000.- sont perdus compte tenu de la prescription, et c’est cela, rien que cela que je dénonce. K. Babey, par inimitié n’a rien fait et par égo a laissé perdre d’importants montants pour la ville et le Canton.

    Je tenais à rappeler cela, j’aurais pour le surplus adopté la même démarche envers n’importe quel membre du CC, peu importe le parti qu’il représente. Je me permets ainsi de mettre ton agressivité et ta défense bine maladroite sur le compte de l’échec qui devrait marquer le PS, et de la vague que je soutiens POP-vert, comme quoi, même si je fais plus de politique, j’évolue.

    Bien Cordialement.

    F. Hainard.

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