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En 2017, la gestion chaotique du chantier Crêt-Manège avait amené le parti socialiste à interpeller le Conseil communal notamment avec cette question :  » À l’avenir, que compte faire le Conseil communal pour mieux garantir la sécurité des piétons; envisage-t-il de rendre plus contraignant le cahier des charges dans les offres publiques ? « 

ARTICLE ÉCRIT LE 29 JUILLET 2020 ET ACTUALISÉ LE 22 SEPTEMBRE 2020

Le conseiller communal Arlettaz, chef de la sécurité et des espaces publics, avait donné des garanties le 14 décembre 2017 devant le Conseil général : « Sur cette base, et pour éviter que de tels événements se reproduisent ces prochaines années, où d’autres chantiers importants se dérouleront, il y a effectivement lieu que des mesures soient prises. Premièrement, il y a lieu qu’un rappel d’ordre général soit fait cet hiver aux entreprises actives à LaChaux-de-Fonds sur l’importance de respecter non seulement la sécurité du chantier proprement dit, mais aussi celle des piétons et du trafic qui évoluent aux abords immédiats. Deuxièmement, il s’agit de modifier les conditions générales imposées aux entreprises pour renforcer contractuellement les devoirs de l’entreprise et les prérogatives de la Sécurité publique pour ce qui est du contrôle du respect des règles de sécurité. Et troisièmement, il faudra s’efforcer de consacrer un moment spécifique en début de chantier pour clarifier entre la Sécurité publique, les services techniques et les entreprises engagées les exigences de la Ville en termes de sécurité du trafic et des piétons. Avec de telles mesures, le Conseil communal est persuadé qu’en plus de l’attention de chaque instant que les entreprises, et c’est heureux, portent à la sécurité de leurs collaborateurs, elles amélioreront la perception de leurs responsabilités quant à la sécurité des usagers qui fréquentent les abords de leurs chantiers.« 

En cette fin du mois de juillet 2020, force est de constater que pendant quelques jours, la gestion du trafic piétons au carrefour Tranchée-Midi a été négligée, faisant courir un grand danger, notamment à des personnes âgées, et en donnant l’image d’une ville sans égards pour les touristes qui se rendent à la gare ou en arrivent.

Les piétons qui arrivaient des rues de la Tranchée ou des Musées devaient passer sur le rond-point (en bleu sur le plan) ou faire un parcours du combattant à peine fléché dans de la chaille pour rejoindre la rue Daniel Jean-Richard (en rouge sur le plan). Ainsi il était impossible d’aller rapidement à la gare ou à la Migros !

Mercredi 29 juillet, j’ai pu avertir la sécurité publique et M. Arlettaz a transmis le dossier à son collègue Huguenin-Élie qui a fait le nécessaire. Jeudi un passage, dessiné ci-dessus en vert, a été créé, rendant le passage simplifié.

Voici comment, mercredi soir, deux vieilles dames ont dû traverser la rue pour se rendre à la gare prendre leur bus. Avec leur cheminement difficile, elle ont renoncé à emprunter la déviation dans les cailloux !

Vendredi matin 31 juillet, j’ai pu m’entretenir avec le chef du chantier de l’entreprise Colas, M. Damien Deschamps. Selon lui, les services techniques de la ville avaient accepté le plan de passage rouge ! Il n’avait pas connaissance d’une condition du contrat avec son entreprise pour garantir un passage plus commode.

Autrement dit, la Ville a–t-elle attribué les travaux à l’entreprise Colas sans mentionner dans le contrat « les devoirs de l’entreprise et les prérogatives de la Sécurité publique pour ce qui est du contrôle du respect des règles de sécurité » ?

Je suis très heureux que la situation ait pu s’améliorer rapidement et je remercie les personnes qui ont réussi à rendre simple ce qui aurait toujours dû l’être.

Je reste cependant très fâché, comme je l’ai écrit au Conseil communal et aux chefs de service le mercredi soir :  » Quand on organise une déviation pour les automobilistes, c’est indiqué par des panneaux. Ici, les piétons venant de la rue de Tranchée ou de la rue des Musées se trouvent perdus ou incrédules, sans indication ou, surtout, sanas un petit passage qu’on leur aménagerait !  Je persiste à penser que les progrès en matière de sécurité des piétons dans notre ville ne se sont pas notablement améliorés depuis 2004.« 

Hélas deux mois après la rédaction de l’article ci-dessus, force est de constater que la situation, le 22 septembre, reste insatisfaisante depuis plusieurs semaines.

Depuis fin août la traversée par la rue des Musées n’est toujours pas sécurisée car l’entreprise Colas a supprimé le petit passage qu’elle avait installé à ma demande fin juillet.

Le 22 septembre, c’est identique sans que rien n’ait été fait pour sécuriser le cheminement piétons d’ouest en est.

Le pire se situe le long du Pod, avec la totalité des piétons qui passent sur la chaussée, parfois très proches des grands bus articulés à côté d’eux. Aucune interdiction d’emprunter le cheminement direct ne leur est signifiée.

Ma conclusion est sans appel : il y a de l’imprévoyance coupable à ne pas sécuriser ces endroits du centre-ville, quitte à INTERDIRE le passage des piétons comme on interdit à des voitures d’emprunter telle ou telle rue. Est-il si compliqué d’obliger les piétons à dévier de leur chemin direct ?