Sous l’impulsion du jeune vigneron Benoît de Montmollin et de la responsable communale Laure Houlmann, les vins de la Ville de La Chaux-de-Fonds se hissent maintenant parmi les meilleurs du vignoble neuchâtelois. Production en biodynamie, meilleure gestion des stocks, nouvelles étiquettes : tout est fait pour valoriser les parcelles d’Auvernier offertes à la Ville par Alfred Olympi en 1982.
Une récente visite de nos vignes et une dégustation dans la cave de Montmollin nous ont emballé. Les parcelles de pinot noir et de chasselas se situent au nord du village, en bordure de la route de la Gare.

Depuis quelques années, c’est le vigneron-oenologue Benoît de Montmollin qui est responsable de la culture et de la vinification. Avec deux de ses collègues du village, dont le célèbre Jean-Denis Perrochet, acharné défenseur de l’initiative anti-pesticides, il est adepte de la culture en biodynamie.
À l’époque très acides et souvent déséquilibrés avec un surcroît d’alcool qui brûlait le palais, nos vins sont devenus élégants, fins, équilibrés et très aromatiques. Ils ne sont plus entreposés dans des lieux de stockage communaux improbables et inadaptés puisque la cave de Montmollin nous approvisionne régulièrement au fur et à mesure de la demande. C’est l’effet d’une meilleure gestion des stocks placés sous la responsabilité de Laure Houlmann, elle-même oenologue.
La sympathique dégustation organisée le 25 juin 2021 dans le cadre des Fleurs du patrimoine fut un moment de partage et de bonheur. Le chasselas non filtré, aux goûteux arômes de pamplemousse, le chasselas traditionnel absolument pas râpeux, l’oeil-de-perdrix pur et net, le pinot noir gorgé de petits fruits et le pinot « barrique » pas trop marqué par le bois ne dépareilleraient pas dans un concours à l’aveugle des vins neuchâtelois.

D’ailleurs, Benoît de Montmollin revenait ce jour-là de Berne où il avait raflé des médailles au concours suisse des vins bio, notamment pour son liquoreux. Il produit également une extravagance rouge à la mode des Banyuls et Porto, un vin muté à l’alcool de chasselas, Alto.
Rendons également hommage à la photographe-graphiste de la ville, Aline Henchoz, auteure des étiquettes du millésime 2020, inspirées de myosotis en ferronnerie provenant de la Villa Gallet. Une belle manière de mettre en évidence nos fleurs du patrimoine dont nos vignes sont des emblèmes, créant ainsi un lien privilégié avec le Bas.

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