L’UDC chaux-de-fonnière ressemble à un barque qui prend l’eau avec des éclopés à bord. Le lieutenant de l’embarcation qui risque de couler essaiera d’écoper au maximum. C’est un travail de Sysiphe pour Thierry Brechbühler qui offre aux autres partis, des requins autour de la barque, l’occasion de mettre fin à une expérience de seize ans dans notre ville.
L’annonce est tombé aujourd’hui : après le débâcle du 20 octobre 2019 et la perte du siège d’Yvan Perrin, après le retrait de Marc Arlettaz, après une législature catastrophique où elle a voté les trois derniers budgets par souci de consensus, l’UDC sera finalement présente pour les élections communales. Avec une équipe réduite d’éclopés.
Un seul candidat sur la liste du Conseil communal oblige à fortement mobiliser un électorat rebelle – qui n’y croit plus – à voter compact.
Sept candidats sur une liste de quarante-un possibles marque le déclin d’un parti qui eut son heure de gloire en 2004, avec les Hainard, Parel, Legrix, Chantraine, Schafroth. Tous sont partis, vont partir ou ont été battus.
La chasse est donc ouverte pour les partis prédateurs. Tous peuvent prétendre à prendre le siège : les Verts libéraux voudraient un siège, le POP, les Verts, le PLR en voudraient deux et le PS voudrait garder les deux siens.
Nous analyserons prochainement plus en détail les chances de chacun et les enjeux de ces élections, les plus ouvertes depuis 1968, année où le PS avait cédé un de ses trois sièges au Parti progressiste national (PPN), plus tard fusionné avec le parti libéral.
En résumé, pour sauver son siège, l’UDC doit au moins faire mieux que les Verts libéraux et recueillir au moins la moitié des suffrages du parti arrivé en tête. L’écopage a commencé dans la barque trouée !
Catégories :Analyses politiques